Pourquoi faire appel à un avocat pour expulser votre locataire ?

Vous êtes propriétaire d’un bien immobilier que vous avez mis en location, mais vous rencontrez des difficultés avec votre locataire : celui-ci ne paie pas son loyer, ne respecte pas les clauses du bail, cause des troubles du voisinage, ou commet des dégradations dans le logement.
Vous souhaitez mettre fin au bail pour récupérer votre bien et ne savez pas comment procéder ? Sous quelles conditions est-il possible d’expulser un locataire ? Quelles sont les démarches à entreprendre et pourquoi faire appel à un avocat spécialisé en expulsion ? SKR Avocat répond à vos questions.

Dans quels cas est-il possible d’expulser un locataire ?

Expulser un locataire n’est pas une décision à prendre à la légère. Il s’agit d’une mesure extrême, qui doit respecter des conditions strictes et qui ne peut intervenir qu’en dernier recours, après avoir tenté de trouver une solution amiable avec le locataire.

Pour expulser un locataire, il faut d’abord que celui-ci ait commis une faute qui justifie la résiliation du bail : 

  • le locataire ne paie pas son loyer et/ou ses charges ;
  • il ne respecte pas les conditions du bail (il sous-loue le logement sans autorisation, il utilise le logement à des fins commerciales ou professionnelles, il cause des troubles de voisinage, il ne souscrit pas d’assurance habitation, etc.) ; 
  • il ne quitte pas le logement à l’issue du bail, alors que le propriétaire lui a délivré un congé pour vendre, pour reprendre le logement ou pour tout autre motif légitime et sérieux ;
  • le locataire a dégradé le logement ;
  • il a réalisé ou fait réaliser des travaux dans le logement sans l’accord du propriétaire ;
  • etc.

Cette liste n’est pas exhaustive, il existe de nombreuses situations dans lesquelles il est possible d’envisager une procédure d’expulsion. Toutefois, le propriétaire ne peut pas expulser le locataire par ses propres moyens, il doit respecter une procédure judiciaire strictement encadrée par la loi.

Comment se déroule la procédure d’expulsion d’un locataire ?

La procédure d’expulsion d’un locataire varie selon le motif de l’expulsion et l’existence ou non d’une clause résolutoire dans le contrat de bail. Cette clause prévoit qu’en cas de manquement du locataire à ses obligations, la résiliation du bail intervient de plein droit.

 

Le bail contient une clause résolutoire 

 

Le propriétaire doit adresser au locataire, par acte de commissaire de justice ou par lettre recommandée avec accusé de réception,  une mise en demeure de payer le loyer et les charges impayés ou de respecter les conditions du bail.

 Si le locataire ne règle pas sa dette ou ne se conforme pas à la mise en demeure dans le délai imparti (2 mois minimum pour les baux conclus avant le 29 juillet 2023, 6 semaines pour ceux conclus après cette date), le propriétaire peut saisir le tribunal judiciaire pour faire constater la résiliation du bail et ordonner l’expulsion du locataire. 

Dans cette hypothèse, le juge est lié par la clause résolutoire qu’il ne peut pas remettre en cause. Il peut toutefois accorder des délais au locataire, mais ne peut pas remettre en cause la clause résolutoire.

 

Le bail ne contient pas de clause résolutoire

 

Le propriétaire doit assigner le locataire devant le tribunal judiciaire pour solliciter la résiliation du bail et l’expulsion du locataire, justifier des impayés de loyers, des manquements du locataire et des différentes tentatives amiables de règlement du litige. 

Le juge apprécie souverainement si le manquement est suffisamment grave pour justifier la résiliation du bail et l’expulsion du locataire et a la possibilité d’accorder des délais au locataire pour s’acquitter de ses obligations. 

Dans les deux cas, lorsque le juge prononce ou constate la résiliation du bail et l’expulsion du locataire, le propriétaire doit alors lui faire signifier le jugement par acte de commissaire de justice.

À compter de cette signification, le locataire dispose d’un délai de deux mois pour quitter les lieux. S’il ne part pas dans ce délai, le propriétaire peut demander à un commissaire de justice de procéder à son expulsion forcée, avec, au besoin, le concours de la force publique. 

 

Le saviez-vous ?

Depuis la loi « anti squat » du 27 juillet 2023, la clause résolutoire est obligatoire dans les contrats de location conclus à compter du 29 juillet 2023 notamment pour le non règlement des loyers et des charges, le non versement du dépôt de garantie, le défaut d’assurance habitation, etc.

Pourquoi faire appel à un avocat spécialisé en expulsion ?

Le saviez-vous ?

Le propriétaire bailleur qui ne respecte pas le cadre réglementaire d’une expulsion s’expose au risque d’une condamnation à 3 ans d’emprisonnement et à 30 000 euros d’amende. 

 

Il est ainsi primordial de connaître et de maîtriser les rouages de la procédure qui peut s‘avérer longue et complexe.

C’est le cas de l’avocat spécialisé qui, à jour de la législation et de la jurisprudence récentes, vous conseille sur la recevabilité et le bien-fondé d’une demande d’expulsion au regard des éléments de votre dossier. Il vous assiste au cours des différentes étapes de la procédure (recherche de solution amiable, mise en demeure, assignation en justice, etc.), défend vos intérêts devant le tribunal judiciaire et assure la mise à exécution de la décision après le jugement. 

En faisant appel à SKR Avocat, avocat spécialisé en expulsion, vous bénéficiez d’un accompagnement juridique personnalisé, efficace et confidentiel, qui vous permet de mettre fin au bail et de reprendre possession de votre logement, dans des conditions optimales et des délais raisonnables. Contactez-nous.

Des questions en droit de l'immobilier ?

Dès le premier impayé, il faut prendre attache avec locataire, de préférence par téléphone pour appréhender la situation et savoir s’il s’agit d’un simple retard ou d’une difficulté plus importante.

 

En pratique, je conseille de délivrer un commandement de payer visant la clause résolutoire par commissaire de justice après deux mois de loyers impayés.

 

Si les loyers de retard ne sont pas réglés au bout de deux mois, il est temps d’agir judiciairement.

Il est strictement interdit et pénalement réprimandé d’expulser son locataire, peu importe le motif.

 

Vous pourriez être sanctionné d’une peine maximale d’un an d’emprisonnement et de 15 000 euros d’amende, sans compter les condamnations civiles, et la nécessité d’engager tout de même une procédure judiciaire en expulsion.

 

Le cabinet peut absolument garantir que tous les clients ayant procédé à une expulsion manu militari l’ont sévèrement regretté par la suite.

Tout va dépendre de la charge de travail du Juge des contentieux de la protection territorialement compétent.

 

En moyenne, il faut compter un délai entre six à douze mois entre le commandement de payer visant la clause résolutoire et la reprise effective des lieux par la remise des clés ou changement de la serrure après expulsion.

Non, il s’agit d’une des rares procédure où l’avocat n’est pas obligatoire.

 

Toutefois, les procédures sont devenues tellement compliquées qu’il serait dangereux de se dispenser de l’intervention d’un avocat.

Contrairement à une idée reçue, le bail poursuit ses pleins effets même si le locataire a quitté le logement sans procéder à la remise des clés.

Dans ces conditions, il faut d’abord engager une procédure sur requête par l’intermédiaire d’un avocat en résiliation du bail et reprise des lieux. 

Il faut ensuite agir en justice pour obtenir la condamnation du locataire au paiement de l’arriéré de loyers.

 

Non, il faut soigneusement noter lors de l’état des lieux de sortie les dégradations relevées.

 

Si les dégradations sont consécutives à un dégât des eaux provoqué par le locataire, il faut déclarer un sinistre auprès de son assureur multirisque habitation.

 

Les dégradations à prendre en charge par le locataire seront celles qui ne sont pas affectées pas la vétusté applicable.

Il n’est pas possible d’interdire à un locataire d’avoir un animal de compagnie.

 

En revanche, la présence d’un animal de compagnie, si elle constituait un trouble pour le voisinage, pourrait vous autoriser à agir contre le locataire pour qu’il mette fin à ce désagrément.

 

Dans des cas spécifiques, la persistance du trouble lié à un animal de compagnie peut justifier d’une résiliation judiciaire du bail.

La sous-location par le locataire, peu importe sa forme, est interdite sauf à ce qu’il ait été spécifiquement autorisé par le bailleur, soit dans le bail originel, soit par écrit par la suite.

 

Le fait pour un locataire de procéder à une sous-location sans autorisation du bailleur expose le locataire à devoir payer au bailleur une somme conséquente.

 

Il faut savoir qu’en matière d’obligation de ne pas faire (c’est-à-dire de ne pas sous-louer), le préjudice est forfaitairement établi par le juge à un montant qui peut être plus élevé que le bénéfice apporté par la sous-location.

Il faut activer la caution ou l’assurance de garantie des loyers impayés s’il y en a une.

 

Attention, les cautions sont intéressantes lorsqu’il existe une situation de colocation avec solidarité entre les différents locataires et donc plusieurs cautions.

 

Lorsque le logement est composé d’un seul locataire, une assurance de garantie des loyers impayés est plus intéressante, même si les conditions de prise en charge sont parfois plus strictes.

Il faut activer la caution ou l’assurance de garantie des loyers impayés s’il y en a une.

 

Attention, les cautions sont intéressantes lorsqu’il existe une situation de colocation avec solidarité entre les différents locataires et donc plusieurs cautions.

 

Lorsque le logement est composé d’un seul locataire, une assurance de garantie des loyers impayés est plus intéressante, même si les conditions de prise en charge sont parfois plus strictes.

Un vice caché regroupe tout défaut, dommage, anomalie, malfaçon qui n’étaient pas visibles avant l’achat du bien et qui en rend impossible l’utilisation, ou avec de tels inconvénients que le prix aurait dû en être diminué.

 

Attention, la garantie des vices cachés s’applique même si le vendeur n’avait pas connaissance du vice ou qu’il est de bonne foi.

Outre l’application de la garantie légale des vices cachés, le vendeur s’expose à payer des dommages et intérêts supplémentaires.

Il n’existe pas de liste arrêtée car chaque situation est propre et fera l’objet d’une analyse juridique individuelle.

 

Toutefois, on peut donner pour exemples la remise de peinture avant la vente d’un bien pour cacher des fissures, la défectuosité d’une chaudière qui n’apparaît pas pendant la visite d’un logement l’été, le percement d’une fosse septique, le défaut de fabrication d’un moteur entraînant sa panne à l’issue d’un certain kilométrage, etc.

Non, pas du tout.

 

Il ne faut pas confondre manifestation d’un défaut et la cause du défaut qui constitue le vice caché.

 

Si vous avez visité en hiver une maison qui n’était pas chauffée, rien ne permettait d’en déduire que le chauffage ne fonctionnait pas parce que l’installation électrique était dysfonctionnelle. 

 

Dans cet exemple, c’est l’installation électrique qui constitue un vice caché, non pas l’absence de chauffage qui est le dommage apparent.

Rien n’interdit de vendre un objet affecté d’un vice à partir du moment où il n’est pas caché de l’acquéreur.

 

Ainsi, si vous devez vendre en plein été une maison dont le chauffage est défectueux, il suffit de le signaler à l’acquéreur – par écrit – afin de ne pas être responsable d’un vice caché.

 

L’acquéreur aura le choix entre accepter le bien au même prix, négocier à la baisse, ou refuser d’acheter le bien.



Il convient d’établir le plus rapidement possible après l’entrée dans les lieux un constat par commissaire de justice.

 

Compte-tenu des enjeux et là encore, de la difficulté de la procédure à intervenir, il est recommandé de vous rapprocher d’un avocat pour déterminer la meilleure approche à effectuer.

Malheureusement, nous voyons de plus en plus souvent d’affaires de ce genre.

 

Dans ce cas précis, le vendeur est responsable de la différence entre la note indiquée au DPE et celle qui avait été établie par le diagnostiqueur immobilier, lequel est également co-responsable.

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